Comment faire une bonne confession ?
Mes enfants, si vous voyiez un homme dresser un grand bûcher, entasser des fagots les uns sur les autres, et que, lui demandant ce qu’il fait, il vous répondît : « Je prépare le feu qui doit me brûler », que penseriez-vous ? Et, si vous voyiez ce même homme approcher la flamme du bûcher et, quand il est allumé, se précipiter dedans… que diriez-vous ?… En commettant le péché, c’est ainsi que nous faisons. Ce n’est pas Dieu qui nous jette en enfer, c’est nous qui nous y jetons par nos péchés. […] Nous renvoyons notre conversion à la mort ; mais qui nous assure que nous aurons le temps et la force, à ce moment redoutable que tous les saints ont appréhendé, où l’enfer se réunit pour nous livrer un dernier assaut, voyant que c’est l'instant décisif ?
Penser qu’on est maudit ! maudit de Dieu !... ça fait trembler... Maudit de Dieu ! et pourquoi ? Pour un blasphème, pour une mauvaise pensée, pour une bouteille de vin, pour deux minutes de plaisir !... Pour deux minutes de plaisir, perdre Dieu, son âme, le ciel, pour toujours !...
On ne peut comprendre la bonté que Dieu a eue pour nous d’instituer ce grand sacrement. Si nous avions eu une grâce à demander à Notre-Seigneur, nous n’aurions jamais pensé à Lui demander celle-là. Mais Il a prévu notre fragilité et notre inconstance dans le bien, et son amour L’a porté à faire ce que nous n’aurions pas osé Lui demander.
Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars