La part de Dieu dans l’oraison
Entrée en oraison
Signe de croix : « Au nom du Père… ».
Seigneur Jésus, je crois que vous êtes ici présent, avec moi et en moi. Mais c’est vous, mon Dieu, qui m’avez fait venir ici. Votre grâce m’a prévenu et m’a attiré doucement à la prière. Alors, accomplissez pour moi ce que vous avez dit au sujet de votre Épouse, l’Église, par l’un de vos prophètes : « Je la conduirai au désert et là, je parlerai à son cœur » (Os 2, 16).
Corps de l’oraison
Akhab parla à Jézabel de tout ce qu’avait fait Élie et de tous ceux qu’il avait tués par l’épée, tous les prophètes [de Baal]. Jézabel envoya un messager à Élie pour lui dire : « Que les dieux me fassent ceci et encore cela si demain, à la même heure, je n’ai pas fait de ta vie ce que tu as fait de la leur ! » Voyant cela, Élie se leva et partit pour sauver sa vie ; il arriva à Beer-Sheva, qui appartient à Judas, et y laissa son serviteur. Lui-même s’en alla dans le désert à une journée de marche (1 R 19, 1-4a).
Élie vient de remporter une victoire éclatante sur les prophètes de Baal. À sa prière, le feu du ciel était descendu sur le mont Carmel pour consumer les bêtes qu’il avait offertes en sacrifice. Le peuple avait adoré le Seigneur et tous les prophètes de Baal avaient été massacrés. Mais, à la menace de Jézabel, Élie prend peur et s’enfuit. Où est-elle, la belle assurance, la force intrépide du prophète de feu ? Ô inconstance de l’homme ! Vanité des succès humains !
Seigneur, ce matin/ce soir, je viens à vous, je viens à l’oraison comme à mon désert quotidien. Je laisse derrière moi « mon serviteur », mes soucis, mes désirs, mes projets humains. Au fond, ils sont si peu de chose ! Je suis là pour vous, pour vous rencontrer.
Pour l’invocation (à répéter lentement) : « Seigneur, il est bon pour moi d’être ici avec vous. »
Conclusion de l’oraison
Seigneur Jésus, je vous remercie de tout mon cœur pour ce temps d’intimité avec vous, ce temps pris pour vous seul. Merci pour toutes vos grâces de lumière et d’amour. Ô Cœur de Jésus, « fournaise ardente de charité », aidez-moi à garder quelque chose de la chaleur que j’ai reçue en m’approchant de vous pendant mon oraison.
Père Albert-Marie Crignon