Le grand moyen du salut
Celui qui prie se sauve certainement, celui qui ne prie pas se damne certainement. Tous les élus, à l’exception des enfants, se sont sauvés par la prière. Tous les damnés se sont perdus faute de prière ; s’ils avaient prié, ils ne se seraient pas perdus. Tel est et tel sera dans l’enfer leur principal sujet de désespoir : avoir pu se sauver avec tant de facilité, en implorant de Dieu les grâces nécessaires et maintenant, les malheureux, n’être plus à même de les demander.
Saint Alphonse de Liguori, Le grand moyen de la prière, ch. I.
N’allons pas croire que nous entrerons au Ciel si nous ne rentrons en nous-mêmes pour nous connaître, pour considérer notre misère, pour savoir quelles sont nos obligations envers Dieu et implorer souvent sa miséricorde ; ce serait une folie.
L’âme qui ne jette jamais sur lui les regards, qui ne considère jamais ses obligations envers lui, ni la mort qu’il a endurée pour nous, comment peut-elle le connaître ? Je me le demande. Comment peut-elle accomplir de bonnes œuvres à son service ?
Sainte Thérèse d’Avila, Le Château de l’âme, II, 1.